Chouain et son patrimoine
Église Saint-Martin, XIIe - XIIIe siècles

Placée sous le patronage de l'apôtre des Gaules représenté par un bas-relief, l'église pourrait remonter à l'époque mérovingienne.
Au début du XIIIe siècle, un portail est percé sur le mur sud de la nef, puis le choeur est reconstruit et prolongé. Guillaume François d'Hermérel,
seigneur de Chouain, fait élever pour sa famille une chapelle sur le côté sud du choeur. Une fente de vision, aujourd'hui murée, permettait au seigneur
d'assister depuis sa chapelle à la messe célébrée dans le choeur.
Une litre funéraire* fut peinte sur les murs lorsqu'il y fut inhumé en 1734.
* UNE LITRE FUNÉRAIRE
Lors des funérailles d’un seigneur au Moyen Âge, on peignait ou on tendait sur les pourtours des murs intérieurs de l’église une bande d’étoffe de couleur noire sur laquelle se détachaient les armoiries du seigneur.
La tour eucharistique (fin XVe siècle)
Rarement conservées, les tours eucharistiques sont les ancêtres des tabernacles ; la tour en pierre finement ouvragée de Chouain servait à la fois à conserver le Saint Sacrement et à l'exposer. Le donateur s'est fait représenter encadrant, avec Saint Sébastien, le Christ sur la croix.
La ferme-manoir

Siège d’un fief noble, cette importante ferme-manoir, construite au XVIIe siècle autour d’une cour carrée ouvrant par un porche, possédait autrefois un colombier et « un moulin à deux tournants » sur la Seulles.
Elle fut vendue le 30 mai 1714 par François de Cairon, seigneur de la Motte et d’Audrieu, au prix de 14200 livres à Mme Marie Françoise Gabrielle de Matignon de Gacé, abbesse de Saint-Laurent de Cordillon (à Lingèvres). L’abbaye resta propriétaire jusqu’à sa disparition à la Révolution.
Le cimetière britannique de Jérusalem

Ce cimetière est, avec 47 tombes, le plus petit cimetière britannique en France. Ici reposent les soldats ayant pris part à la bataille de Tilly-sur-Seulles au matin du 8 juin 1944.
Enterrés dans un premier temps près du Hameau de Jérusalem sur la commune de Juaye-Mondaye pour trente cinq d’entre eux et non loin de la ferme de Belval pour douze autres, les corps sont finalement regroupés sur la commune de Chouain qui offre le terrain. Un soldat tchèque y est aussi enterré ainsi qu’un 47e corps non identifié.