Guéron et son patrimoine

L’église Saint-Germain

Lorsque le clocher de cette église de fondation romane a été foudroyé en 1850, elle fut partiellement reconstruite sous l’impulsion du Marquis de Bricqueville, alors maire de la commune. La façade orientée au Sud présente un léger renflement qui n’est rien de plus que la base du clocher originel, transformé aujourd’hui en chapelle.

De l’époque romane, l’édifice a conservé le choeur et l’abside. Ornée de cinq colonnes et surmontée d’une corniche à modillons* sculptés, l’abside semi-circulaire est remarquablement conservée.

 

* Modillons : petites consoles situées sous une corniche comme pour la soutenir, elles représentent le plus souvent des têtes d’animaux fantastiques ou des figures grimaçantes dont la signification symbolique reste le plus souvent inexpliquée. Elles représentent aussi des objets plus usuels comme des tonneaux, des verres ou des bouteilles, ainsi que des motifs géométriques.

L’ABSIDE
L'abside est la partie terminale du choeur. Elle se caractérise par une architecture en hémicycle et correspond, si l'on représente une église par une croix, à sa partie apicale (le sommet de la croix). L'abside est un héritage de la basilique romaine. Cette structure en demi-cercle abrite le siège des évêques, entre autre.




L’ARC TRIOMPHAL
On accède au choeur roman en passant sous un arc en anse de panier décoré de chevrons. Dessous est suspendue une poutre de gloire du XVIIIe siècle. Sur les rebords, les chapiteaux sont tantôt ornés de motifs végétaux, tantôt de figures grimaçantes.




LE CLOCHER
Ce majestueux clocher, détruit par la foudre en 1850, était composé d’une tour à trois étages sur laquelle reposait une fléche à six pans. La base de la tour abritait la chapelle Saint-Anne.

 


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La fontaine Saint-Germain

Encore de nos jours, cette source est réputée guérir, par invocation à saint Germain, les maladies des yeux. Il y a eu deux saint Germain : l’Auxerrois (378-448) invoqué pour les enfants, et l’Écossais invoqué pour les fièvres. Le premier ne serait jamais venu à Guéron mais séjourna en Angleterre, à la demande du pape, pour combattre l’hérésie. Au cours de sa mission, il fit connaissance d’un jeune homme qu’il baptisa et nomma Germain. Il en fit son disciple et l’envoya porter la bonne parole. Commença alors pour Germain l’Écossais, une histoire remplie de miracles qui se termina par le martyre : il eut la tête tranchée en l’an 480. Vénéré notamment à Amiens, Ribemont, Flamanville, Carteret et toute la Normandie, il serait passé à Guéron. Il y a eu souvent confusion entre les deux.

 

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La ferme du Grand-Mesnil

Cette imposante ferme en pierre calcaire est typique de l’architecture du Bessin. Elle se structure en un long corps de logis daté de l’époque Louis XIII qui encadre, avec des bâtiments à vocation agricole, une cour rectangulaire agrémentée d’une mare. Sa toiture très élevée, soulignée d’une ligne de corbeaux* porte une cheminée couronnée de frontons à denticules semblables à celles de certains hôtels particuliers de Bayeux et des manoirs du Bessin. Les fenêtres actuelles situées sur la façade sud et côté cour, laissent deviner l’existence préalable de meneaux*. D’anciens pavés qui recouvraient l’une des pièces du logis, attestent de l’ancienneté du bâtiment. En effet, les pavements en céramique constituaient l’un des éléments essentiels du décor à l’époque médiévale. L’architecture Louis XIII pourrait donc dissimuler un édifice beaucoup plus ancien datant peut-être du XIIIème siècle.

 

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